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Music when the lights go out
26 octobre 2008

My own private universal problem ou comment j'ai pourri un dimanche avec mes problèmes d'ado attardé.

"I've been waiting for a guide to come and take me by the hand" Oh, Ian, si tu savais. Ce matin, petit-dèj avec la famille, la conversation s'oriente sur le sport. Je ne fais pas de sport. Je n'y prends aucun plaisir, à vrai dire je pense que je trouve ça con, parce que je déteste avoir mal, par pur hédonisme de bas-étage. Et petit à petit, sournoisement, le piège se referme sur ma gueule, irrémédiablement. Mon 6ème sens légendaire, celui qui me permet de flairer la situation merdique, la conversation douloureuse, l'engueulade, me fait faux bond, le bâtard. Et ouais le sport, c'est comme la vie: on court, on crache, on souffre, on écrase les autres pour son propre accomplissement personnel, en vertu du dépassement de soi, pendant que les autres nous regardent avec envie, n'osant pas oser. J'ai une vision un peu pessimiste du sport, est-ce que ça doit influer sur ma vie? Bref, la conversation petit à petit s'oriente vers MOI. MOI et MON problème depuis maintenant 20 ans: je pourris tout ce que je fais. Zero confiance en moi, et à en croire la conversation de ce matin, aucun amour propre. Je suis pourtant férocement narcissique, j'en suis conscient. Là est tout le problème: je suis narcissique au possible, et pourtant je me vois vraiment comme une sombre merde. Encore plus après ce matin. Il y a eu des pleurs. Des pleurs VRAIS, venant de personnes qui ne devraient plus jamais avoir à pleurer. A cause de moi, putain. De MOI. De MOI, qui, malgré tout, contre vents et marées, refuse de croire en moi-même. Je n'ai pas demandé à porter ce fardeau, et je ne suis pas sûr de l'avoir mérité. J'ai idéalisé l'humanité pendant trop longtemps. Je ne parle pas là de l'humanité en tant que regroupement universel des humains, mais du principe d'humanité, de la "psyché". J'ai peur d'être humain. Une main est arrivée, une main tremblante, et m'a tendu une feuille. OUR DEEPEST FEAR, by Marianne Williamson. Our deepest fear is not that we are inadequate. Our deepest fear is that we are powerful beyond measure. It is our light, not our darkness That most frightens us. We ask ourselves Who am I to be brilliant, gorgeous, talented, fabulous? Actually, who are you not to be? You are a child of God. Your playing small Does not serve the world. There's nothing enlightened about shrinking So that other people won't feel insecure around you. We are all meant to shine, As children do. We were born to make manifest The glory of God that is within us. It's not just in some of us; it's in everyone. And as we let our light shine, We uncounsciously give other people permission to do the same. As we're liberated from our own fear, Our presence automatically liberates others. Un texte magnifique. Avec un sens profond, vraiment. Je ne crois pas en Dieu, mais j'ai compris le message, et même si je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse croire en "Lui", je comprends l'idée même de Dieu. Mais je préfère parler de "mission". Je n'arrive déjà pas à croire en moi, alors croire en un zigoto dont on n'a jamais prouvé l'existence, invisible, et responsable de plein de trucs pas cool, désolé hein, mais j'y arrive toujours pas. Pourtant, ce texte m'a bouleversé. Réellement. Pierre, merci. Merci mille fois. Je ne suis pas sûr d'arriver à te le dire là tout de suite, de vive voix, comme ça (mon absence de couilles, sûrement...), mais je suis profondément désolé, je suis un vrai connard parfois. Merci. PRISE EN MAIN PERSONNELLE. 1) M'abonner à un psy. 1b) Réussir à croire en moi, et, pourquoi pas, à m'aimer. Parce qu'il faut se rendre à l'évidence: je suis un narcissique qui ne s'aime pas. Original. Et les gens croient plus en moi que moi-même. 2) Je vais détester avoir à écrire ça, mais: CREER, me démerde n'importe comment, prendre des cours de chant pour apprendre à placer mon souffle, chauffer ma voix etc, rejoindre un groupe d'écriture, n'importe quoi, mais CREER PUTAIN. Et voilà je le savais j'ai détesté. 3) Réaliser mes projets, même les plus couillons: acheter un iPod, une caméra, passer le casting de Nouvelle Star même si ça m'attire des emmerdes, au moins je serais fixé, Aller à Londres, écrire enfin une chanson qui tienne la route, faire des concerts. 4) (M')Assumer. 5) Ne plus avoir peur de la mort. 6) Ne plus avoir peur de la vie. Ca fait beaucoup. Désolé pour tout. Sincèrement. Je ne sais pas comment l'exprimer, ça me brise le coeur de voir quelqu'un pleurer, de voir que des gens croient en moi alors que j'en ai rien à foutre de moi. Je vais travailler dessus. Merde, j'ai 20 ans.
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Commentaires
F
En tout cas j'espère que ma soirée d'anniversaire (putain un quart de siècle, la vache !!) ce même jour et les nombreuses collations liquides et solides t'auront remonté le moral !! ^^
Music when the lights go out
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